Itinéraire Mexique : conseils pour 3 semaines sur la péninsule du Yucatán
Nous avons commencé notre tour du monde dans le Sud-Est du Mexique. Nous avons atterri à Cancún et nous avons traversé le Quintana Roo du Nord au Sud, le Yucatán puis le Chiapas, une région verte moins connue mais tout aussi fascinante à la frontière du Guatemala.
On vous y emmène donc pour un peu plus de 3 semaines en sac à dos entre baignades en eaux turquoises, découverte de la culture maya et merveilles naturelles uniques. Vous trouverez dans cet article notre itinéraire détaillé au Mexique incluant les transports entre chaque destination, mais aussi notre budget et nos meilleurs conseils pour un voyage inoubliable au pays des mayas !
CHIFFRES CLÉS DU VOYAGE
7
étapes
5
sites mayas
4
cenotes
23
burritos & tacos
50+
iguanes croisés
Sommaire de cet article sur notre itinéraire au Mexique
L’itinéraire jour par jour
Jour 1 : Cancún, lieu de la fête à l’américaine
Jours 2 à 5 : Isla Cozumel, l’île paisible aux fonds marins incroyables
Jours 6 à 9 : Tulum et la réserve de Sian Ka’an
Jours 10 à 12 : Bacalar et la lagune aux 7 couleurs
Jour 13 à 16 : Valladolid, entre ruelles colorées, cenotes et merveille du monde
Jours 17 à 19 : Mérida : une ville coloniale, un joyau maya préservé et du jaune
Source photo : Canva
Toutes les informations pratiques dont vous pourriez avoir besoin (permis nécessaire, décalage horaire, météo, monnaie, langues parlées…) sont disponibles sur la page pays dédiée au Mexique.
Avant de partir
COMMENT SE RENDRE AU MEXIQUE
Prendre l’avion
De nombreuses compagnies aériennes proposent des vols pour le Mexique.
Depuis Paris, Genève ou encore Madrid selon votre localisation, il existe des vols directs vers Mexico, la capitale, ou Cancún au Quintana Roo. C’est à Cancún que nous avons décidé d’atterrir pour visiter la péninsule du Yucatan.
Attention : juste avant notre montée dans l’avion à Madrid, le personnel de la compagnie vérifiait aléatoirement les preuves de sortie du territoire de certains passagers. Pensez à réserver à l’avance votre billet retour ou, si vous ne savez pas encore quand ou comment vous allez quitter le Mexique, il pourrait être sage d’acheter un billet remboursable depuis le Mexique vers une autre destination, peu importe laquelle.
Frontière terrestre : depuis ou vers le Guatemala
Bon à savoir : si vous venez du Guatemala, il y a plusieurs postes de frontière terrestres par lesquels il est facile de transiter. Nous sommes passés par El Ceibo (sur le trajet de Palenque à Flores ou de Flores à Palenque). N’oubliez pas de vous arrêter au poste de sortie du Guatemala pour faire tamponner votre passeport avant de franchir la frontière mexicaine !
Si au contraire vous quittez le pays par frontière terrestre, alors il faudra remplir un formulaire spécial en ligne (“Forma Migratoria Múltiple”). Celui-ci est demandé une fois sur deux mais si vous ne l’avez pas rempli, il est possible qu’on exige de vous de l’argent en échange de cette “formalité administrative”.
Source photo : Canva
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LE MEXIQUE EST-IL UNE DESTINATION DANGEREUSE ?
Des rumeurs que nous n’avons jamais pu vérifier
Avant de préparer votre itinéraire au Mexique, vous avez dû vous poser la question de la dangerosité de cette destination. On entend parfois parler de corruption, de drogues voire de tueries qui ont eu lieu au Mexique. Nous n’avons parcouru que le Sud-Est du Mexique en bus local avec nos sacs à dos et avons passé la frontière terrestre vers le Nord du Guatemala. Nous ne nous sommes jamais, à aucun moment, sentis en danger ou menacés, que ce soit par des habitants ou les forces de l’ordre. Tout au plus, les locaux nous regardaient avec curiosité quand nous passions dans des zones peu fréquentées par les touristes.
Nous avons comme tout le monde entendu parler d’incidents, de routes dangereuses et de corruption, notamment de tentative d’extorsion d’argent par des policiers lorsque les touristes conduisent une voiture de location, sous prétexte de dépassement de la vitesse autorisée. Mais nous n’avons jamais été témoins de ce genre de comportements.
Deux anecdotes (arnaque ou pas arnaque ?)
A deux reprises seulement, des personnes nous ont demandé de l’argent pour des raisons douteuses.
D’abord, à Cancún, on est tombé sur un français un peu spécial qui nous a accosté et raconté qu’il s’était fait agressé et volé toutes ses affaires (passeport, téléphone, portefeuille avec carte bancaire et liquide…) pendant la nuit dans les rues de Cancún alors qu’il rentrait de soirée. Il avait en effet des bleus et coupures sur ses bras et il nous disait avoir déjà été porter plainte au commissariat mais que les policiers ne pouvaient rien faire pour lui et que l’ambassade se trouvait à Mexico, où il ne pouvait pas se rendre car il n’avait pas d’argent. Il avait donc besoin d’argent pour appeler sa mère depuis un centre d’appel téléphonique et lui demander de faire des démarches en ligne pour lui. Sauf qu’évidemment, la communication avec l’étranger coûtait super cher à la minute et comme sa mère était âgée, il fallait la guider pas à pas. On avait pris un forfait mexicain à ce moment-là donc pas moyen de lui prêter notre téléphone pour qu’il puisse appeler en France gratuitement. Dans le doute, je lui ai donné quelques pesos parce que je n’aurais pas supporté de laisser quelqu’un dans une telle situation, si c’était vrai… Mais arnaque ou pas, on ne le saura jamais.
Source photo : Canva
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Puis un jour, lorsqu’on a sorti notre drone devant une cascade dans le Chiapas (jamais sur un site maya où leur utilisation est strictement interdite), la personne qui gérait la location de gilet de sauvetage nous a interpellés pour nous dire que l’utilisation d’un drone était interdite. Mais il a ajouté qu’en lui donnant une somme conséquente (1000 pesos soit une cinquantaine d’euros), nous aurions le droit de l’utiliser. Nous n’avons pas cédé à ce chantage (si c’était réellement interdit, aucune raison d’enfreindre les règles) et il n’a pas insisté.
De manière générale, le tourisme a créé quelques dérives inévitables, comme dans tous les pays du monde. Des personnes essayeront parfois de profiter du fait que vous semblez ne pas connaître le fonctionnement de certains endroits pour vous vendre des billets ou des excursions plus chers qu’ils ne devraient l’être. Ils pourront ausi tenter de vous persuader que vous ne devriez pas faire certaines visites en autonomie sous prétexte que s’y rendre seul est dangereux par exemple. Essayez autant que possible de toujours passer par des agences officielles plutôt que par des vendeurs de rue et n’hésitez pas à négocier les prix.
Notre astuce pour éviter les ennuis
Bien sûr, la prudence reste de mise, comme dans tous les pays (y compris en France) : il faut éviter de se balader la nuit dans des zones peu fréquentées, ne pas mettre en avant des affaires de valeur, ne pas garder son passeport sur soi mais plutôt une copie lorsque c’est possible, etc…
Cela étant dit, nous avions toujours sur nous, au cas où, une petite somme d’argent liquide dans notre portefeuille et le reste de notre argent dans des endroits où il ne pouvait pas être trouvé facilement (ceinture cache-billet, coque du téléphone, poche intérieure à l’arrière de la banane). Cela nous aurait permis d’avoir quelque chose à donner en cas de menaces tout en ne perdant pas tout.
Mais encore une fois, nous n’avons absolument JAMAIS été menacés de cette manière. Il n’y a à notre avis aucune raison d’avoir peur de voyager au Mexique, particulièrement au Quintana Roo et au Yucatán qui sont des destinations très prisées des touristes.
Source photo : Canva
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NOS CONSEILS PRATIQUES AVANT DE VISITER LE MEXIQUE
Comment se déplacer au Mexique ?
Louer une voiture
De nombreux voyageurs optent pour un roadtrip en voiture, pour optimiser leur temps et être plus libres concernant le choix des destinations. Il est facile de louer une voiture au Mexique et de nombreux loueurs internationaux y sont présents, notamment dans les aéroports.
Il faudra en revanche bien avoir sur vous votre passeport ainsi que votre permis de conduire international, en plus de votre permis de conduire français. N’oubliez pas non plus de prendre une carte de crédit pour pouvoir payer la caution, qui se fait souvent sous forme d’empreinte bancaire impossible à réaliser avec une carte de débit.
Voyager en bus local et en colectivos
C’est l’option que nous avons choisie, considérant qu’elle était la moins chère et que le réseau de bus au Mexique est de très bonne qualité. On voulait aussi s’habituer à prendre le bus pour les longs trajets qui nous attendaient dans le reste de l’Amérique latine !
Mais en plus des compagnies de bus pour les longs trajets comme ADO (réservable directement sur l’application ADO Movil), Oriente ou Sur, il existe un autre moyen de réaliser des petits trajets au Mexique : les colectivos. Ce sont en général des camionnettes ou des minivans pouvant transporter une quinzaine de passagers et réalisant des trajets courts que les locaux doivent faire quotidiennement. Pour ces bus-là, il n’y a souvent pas d’arrêt officiel ou d’horaires : le colectivo part quand il est plein ou qu’il en a marre d’attendre. Dans ce cas, il prendra toutes les personnes qui lui font signe sur sa route. La plupart du temps, demander aux locaux où se trouve les colectivos est le moyen le plus rapide de les trouver, même s’ils auront parfois tendance à vous rediriger vers des transporteurs privés spécialisés dans le tourisme.
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Location de scooters pour les petits trajets
Pour être plus autonomes en termes de déplacements et éviter de payer de trop nombreuses excursions, qui chiffrent très vite au Mexique, on a opté pour la location de scooters à la journée dans les grandes villes. Quand il n’y a pas de colectivos, c’est la seule option (en dehors du taxi) pour se rendre dans certains lieux hors des sentiers battus.
Attention, lorsque vous louez un scooter au Mexique, vérifiez bien son état avant de partir, à tester les freins et l’accélérateur par exemple. Pensez aussi à demander si les casques sont loués avec et n’hésitez pas à en essayer plusieurs pour en avoir un à votre taille. Certains loueurs sont peu regardants ou au contraire, essayeront de vous faire croire que vous avez ajouté une ou deux rayures qui étaient déjà là avant. N’hésitez pas à filmer le scooter ou à le prendre en photo pour éviter ce genre de désagrément lorsque vous le rendez !
Le “tren maya”, la nouvelle ligne de train de la péninsule yucatèque
Il existe depuis peu (fin 2023) une nouvelle ligne de train permettant de relier les grandes villes de la péninsule du Yucatán, de Cancún à Palenque en passant par Mérida, Campeche ou encore Bacalar. Sur le papier, cela paraît très pratique. En réalité, c’est à la fois une contrainte lors des déplacements car il faut réserver très à l’avance pour avoir des places et trouver un moyen de se rendre dans les gares qui sont éloignées du centre des villes mais aussi une véritable catastrophe environnementale. La construction de cette ligne a causé la destruction de plusieurs zones forestières protégées et coupe aujourd’hui la circulation de nombreuses espèces d’animaux tout en perturbant leur développement. De plus, ce train roule au diesel, ce qui participe à une pollution plus globale du territoire. D’ailleurs, les populations mayas elles-mêmes ont toujours considéré ce projet comme une aberration écologique. En bref, on ne vous recommande vraiment pas cette option.
Source photo : Canva
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Autres conseils pratiques lors d’un séjour au Mexique
Toujours avoir des espèces sur soi
Au Mexique, l’utilisation de la carte bancaire est très limitée. Veillez à toujours avoir du liquide sur vous. Pour retirer de l’argent, de nombreuses grandes banques sont disponibles comme Santander, Banco azteca, CIBanco… Cependant, un retrait vous coûtera toujours entre 30 et 80 pesos mexicains, selon la banque. Assurez-vous tout de même d’avoir une carte bancaire sans frais de retrait à l’étranger pour éviter tout autre frais supplémentaire. Nous utilisons des cartes BoursoBank (clique ici pour ouvrir un compte et gagner jusqu’à 120€ supplémentaires en utilisant notre code de parrainage JUCA5572) ou Fortuneo et ça nous a toujours servi.
Ne pas oublier les pourboires
Dans un autre registre, au Mexique les pourboires sont une véritable institution qu’il s’agit de respecter. Chaque service, que ce soit dans la restauration, l’hôtellerie (pour le service de chambre ou la bagagerie) ou lors de prestations de guides en excursion, mérite une rétribution au-delà du salaire souvent très bas touché par les travailleurs mexicains. On parle en général de 10 à 15% de la note totale (sauf si la mention “servicio incluido” est précisée, dans le cas d’un restaurant).
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Notre itinéraire au Mexique jour par jour
JOUR 1 : CANCÚN, VILLE DE LA FÊTE À L’AMÉRICAINE
Arrivée à Cancún
Malheureusement, il faut reconnaître que la ville de Cancún ne nous a pas fait la meilleure impression. On a senti dès notre arrivée qu’elle était plutôt faite pour les fans de resorts luxueux et de boat parties sur des yachts privés avec alcool à volonté. Ce n’est vraiment ce que nous recherchons en voyage et heureusement, on ne comptait pas s’y attarder !
On a commencé par acheter une carte Sim Oxxo Cell dans une supérette Oxxo (incluant 4Go d’internet et réseaux sociaux illimités pendant 25 jours pour la modique somme de 150 pesos).
Balade et plages
On a tout de même cherché à se balader un peu à la recherche de sites d’intérêt et de plages sympas pour notre seule journée sur place. Après tout, on était quand même pour la première fois au bord de la mer des Caraïbes ! On logeait dans le centre de Cancún dans un Airbnb et non pas dans la “zona hotelera” réputée pour ses nombreux hôtels et plages, on se doutait donc qu’il allait falloir marcher un peu pour trouver un endroit où se baigner.
Malheureusement, les resorts qui s’alignent le long de la plage privatisent la partie devant laquelle ils sont installés. Cela a 2 conséquences : d’abord, il n’y a que très peu de plages publiques accessibles, et encore moins de plages accessibles à pied depuis le centre. Ensuite, le chemin en bord de plage n’est donc pas du tout une promenade en bord de sable… mais une promenade en bord de resorts. Pas très bucolique, comme cadre.
Cela dit, voilà les 2 plages publiques les plus proches du centre de Cancún :
- Playa Las Perlas : une petite plage qui ne paie pas de mine ou viennent se détendre les locaux, dans une ambiance très chill
- Playa Tortugas : celle que tout le monde nous a recommandé mais attention ! Il y a 2 plages appelées “playa tortugas” à Cancún sur Google maps. La première, la plus proche du centre en termes de distance, n’est accessible que depuis les hôtels (il s’agit d’une plage privée, contrairement à ce que disent les commentaires). Il faut aller à celle qui est plus éloignée pour avoir un accès gratuit. Elle est à environ 7km du centre de Cancún et un bus peut vous y amener.
JOURS 2 À 5 : ISLA COZUMEL, LE PARADIS SOUS-MARIN
Après cette exploration un peu décevante de Cancún, on est parti pour un endroit beaucoup plus tranquille. On a réservé un logement très simple sur une île pour commencer tranquillement le voyage avant de se lancer dans de grands déplacements. Plutôt qu’Isla Mujeres (très visitée) ou Isla Contoy (uniquement accessible à la journée avec un guide), on a opté pour Isla Cozumel, reconnue pour ses fonds marins fantastiques.
Après un arrêt très court à Playa del Carmen pour y prendre le ferry, on a donc posé nos backpacks pour 3 nuits sur Isla Cozumel. Cette île est beaucoup plus paisible que Playa del Carmen, surtout le matin et le soir quand les touristes journaliers ne sont pas encore arrivés ou qu’ils sont déjà repartis… En tout cas, ça a été un vrai coup de cœur pour nous, loin de l’agitation et au milieu de certains des meilleurs spots de plongée et de snorkeling du Mexique !
On vous raconte toute notre expérience et les nombreuses activités à faire sur l’île dans ce guide sur Isla Cozumel.
JOURS 6 À 9 : TULUM ET LA RÉSERVE DE SIAN KA’AN
Se rendre à Tulum
Pour arriver à Tulum depuis Playa del Carmen, nous avons réservé un minivan ADO Conecta (plus petit et moins cher que les gros bus ADO) via l’application ADO Movil pour 60 pesos mexicains/pers. Il y a environ 1h de trajet.
Découvrir la ville de Tulum, station balnéaire bohème
Tulum a été la 2e étape de notre itinéraire au Mexique. Cette station balnéaire très touristique est notamment renommée pour ses spots photos instagrammables. Heureusement, ce ne sont pas les seules attractions ici et d’ailleurs, on ne pourrait pas vous en recommander puisqu’on les a plutôt évités.
On logeait dans le centre-ville et on s’y est baladé : on a apprécié l’ambiance bohème chic, les boutiques et les petits restaurants… Mais il faut bien avouer que tout ça manque d’authenticité, comme la plupart des grandes villes de la Riviera maya. La ville est aussi renommée pour sa vie nocturne animée. Vous pourrez y trouver quantité de bars ou d’établissements avec piscine pour vous détendre, de jour comme de nuit. Ceux-ci sont situés dans le centre et dans la zone hôtelière en bordure de plage. On s’est d’ailleurs offert un verre en rooftop au coucher du soleil : ça se paie mais quelle vue !
De nombreuses plages sont proches de Tulum dont les plus connues sont Playa Paraiso et son sable blanc, Playa Akumal pour voir des tortues (qu’on ne recommande pas forcément au vu du monde qui a l’air de s’y rendre) et Playa Ruinas, à côté du site archéologique réputé de Tulum.
Enfin, le dernier attrait de la ville est probablement les cenotes, mais on vous recommande d’y aller le plus tôt possible car ils sont très fréquentés (cenote Dos Ojos, Gran cenote…).
Visiter la zone archéologique de Tulum : ce qu’il faut savoir
Un site maya à la particularité unique
Le site archéologique de Tulum est assez loin du centre-ville mais vaut vraiment le détour. Il s’agit d’un site plutôt étendu et qui a une particularité qui en fait un lieu unique : ce sont les seules ruines mayas au monde situées en bord de mer. Ça leur donne un charme tout particulier : on surplombe les plages et l’eau turquoise et on profite du panorama en déambulant au milieu des palmiers… D’ailleurs, il s’agit du 3e site maya le plus visité de la péninsule du Yucatán.
Quand et comment s’y rendre ?
On vous recommande d’y aller tôt, dès l’ouverture à 8h si vous le pouvez : pour éviter la foule mais aussi la chaleur qui peut y être écrasante. D’ailleurs, y être à 8h vous permettra aussi d’éviter toutes les attractions qui s’installent devant l’entrée à partir de 9h : perroquets et singes enchaînés, personnes déguisés en indiens, vendeurs à tout va…
Pour s’y rendre, le vélo est une excellente option car une piste cyclable a été aménagée depuis le centre : c’est ce que nous avons choisi car notre logement proposait un prêt de vélo gratuit. Il y a un parking à vélo gratuit à l’entrée de la zone.
Il y a également de nombreux bus et “colectivos” (minivan local) qui y vont plusieurs fois par jour.
Enfin, vous pouvez y aller en voiture, mais il faudra payer le parking.
Profiter de la visite
Selon vos moyens et vos préférences, vous pouvez opter pour une visite guidée et de nombreux guides vous proposeront leur service lorsque vous arriverez à l’entrée du site. On a préféré se balader par nous-mêmes et de nombreux panneaux explicatifs sont installés aux quatre coins du site. Comptez au moins 1h de visite pour en profiter pleinement car il y a de nombreux bâtiments à découvrir et le site est très bien entretenu !
Coût de la visite
En revanche, le prix de l’entrée est assez élevé car il faut non seulement payer l’accès aux ruines mais aussi au parc national et ajouter à cela une taxe environnementale. Le total s’élève à 515 pesos/personne. Achetez bien vos billets aux guichets officiels (il faudra passer par 3 guichets pour payer chaque partie de votre billet). Ces achats vous permettront d’obtenir les bracelets qui permettent d’accéder à tout le parc, incluant les plages autour du site archéologique.
Découvrir la réserve de biosphère de Sian Ka’an
Réaliser l’excursion dans de bonnes conditions
Une de nos meilleures expériences à Tulum a été notre excursion dans la réserve de Sian Ka’an, un écosystème unique protégé.
Nous faisons toujours attention à notre impact sur l’environnement et voulions nous assurer de faire une excursion éthique respectant réellement l’environnement et la faune que nous adorons observer. Pour cette raison, nous avons choisi Secretoo : l’excursion était très chère (250€ pour deux) mais nous y étions à l’ouverture, quasiment seuls, en petit groupe avec notre guide francophone Margo.
Pourquoi la réserve de biosphère de Sian Ka’an est-elle spéciale ?
D’abord, la réserve est véritablement immense et l’excursion permet uniquement d’en explorer la partie Nord. Ce qui fait sa particularité est son mélange d’eau salée venant de la mer des Caraïbes et d’eau douce des lagunes, filtrée par les mangroves. Cela permet d’obtenir des lagunes semi-salées dans lesquelles une faune unique peut s’épanouir ! C’est pour ça qu’il est important de protéger à tout prix cet écosystème.
Déroulement de l’excursion : du bateau et de belles rencontres animalières
On avait rendez-vous à 6h du matin devant le supermarché Aki de Tulum. Un minibus est venu nous chercher. Il nous a fallu 1h de route pour atteindre l’entrée de la réserve et c’est là que ça se complique : l’état de la route se détériore soudainement et il faut compter 1h45 de bosses et de creux pour arriver au premier arrêt.
On a commencé par un premier stop au pont Pablo Escobar où on peut parfois apercevoir des crocodiles ; malheureusement, ça n’a pas été notre cas !
L’île aux oiseaux
Le reste du tour se fait en bateau : notre groupe de 12 a alors été divisé en 2 groupes de 6. On s’approche d’abord doucement de l’île aux oiseaux, qui porte bien son nom. De loin déjà, on aperçoit la centaine de frégates qui volent au-dessus. On a aussi pu observer des spatules roses, des aigles pêcheurs et différents types de hérons en faisant le tour de cette petite île.
Le monde sous-marin
Ensuite, on s’est arrêté une dizaine de minutes dans une partie de la lagune habitée par des dauphins. On a eu la chance de pouvoir observer une maman dauphin et son petit en balade, qui sont restés proches de nous alors que nous étions immobiles. Il n’y avait que nous à ce moment-là, ce qui permet d’en profiter sans avoir l’impression d’étouffer les dauphins. Malheureusement, nous n’avons pas pu voir les lamantins qui habitent ici car ils ont tendance à se cacher et il est interdit de les chercher.
Mais notre rencontre suivante a été tout aussi belle : nous avons pu observer d’énormes tortues de mer qui nageaient tranquillement. Le repérage a pris un peu de temps car l’eau était agitée mais les guides savaient où chercher. Il fallait repérer leur petite tête qui dépasse lorsqu’elles remontent respirer puis s’approcher en douceur pour ne pas les faire fuir.
Il est interdit de se baigner dans les zones habitées par ces animaux pour ne pas les déranger.
Le moment détente
Heureusement, notre dernier arrêt en bateau nous permettait de sauter à l’eau pour se rafraîchir. Il s’agissait d’un endroit magnifique nommé “Las Piscinas”. Le nom est assez parlant puisque c’est une zone à l’eau très claire, parfaite pour une baignade.
On a ensuite été déposés au village de pêcheurs de Punta Allen, dans lequel notre guide Margo nous a fait faire un tour. On a fini dans un restaurant en bord de plage pour profiter d’un bon buffet à volonté. On est reparti de la réserve vers 14h pour une arrivée à 17h à Tulum.
Nos bonnes adresses à Tulum
Bar : Muuyal Rooftop (au sommet d’un resort luxueux dans la zone hôtelière : pour prendre un verre en terrasse avec piscine au coucher du soleil, il n’y avait presque personne).
Restaurants :
- Negro Huitlacoxe : plats locaux retravaillés, ambiance et déco sympa
- Alma Dulce : tout petit restaurant dans le centre, un serveur au top et des plats originaux
- Hal Hua : pour une ambiance internationale mais festive
Tester les marquesitas : de nombreux stands de rue proposent cette spécialité mexicaine : il s’agit d’une sorte de crêpe à pâte dure, qu’on roule pour mettre à l’intérieur du Nutella et… du fromage. Un combo étonnamment intéressant !
Où loger à Tulum ?
Il y un très grand choix de logement à Tulum, du grand resort avec piscine pour se détendre dans la zone hôtelière au petit hostel avec cuisine partagée pour rencontrer du monde dans le centre.
Casa Toloc : on a opté pour un milieu, un studio privé pour être tranquille mais situé dans le centre-ville pour 40€/nuit. Il disposait de la climatisation, d’une cuisine pour pouvoir se faire à manger nous-mêmes quand on le voulait sans avoir à ressortir pour aller au restaurant. Il incluait la location de vélo (sans frais supplémentaire), pratique pour se rendre à la zone archéologique. Cliquez ici pour réserver une chambre à Casa Toloc.
JOURS 10 À 12 : BACALAR ET LA LAGUNE AUX 7 COULEURS
3e étape de notre itinéraire au Mexique : Bacalar ! On a eu un véritable coup de foudre pour l’ambiance tranquille de cette ville et pour sa magnifique lagune. D’ailleurs, on y serait bien restés plus longtemps si on n’avait pas déjà réservé notre prochain logement.
Se rendre à Bacalar
Pour arriver à Bacalar depuis Tulum, on a acheté notre ticket sur l’application ADO Movil pour 340 pesos/personne. On a attendu devant le terminal ADO de Tulum qui est assez petit par rapport au nombre de touristes qui y viennent quotidiennement. Le trajet a duré 3h jusqu’à Bacalar.
La ville de Bacalar et ses alentours : entre patrimoine historique et cenotes
Si l’attrait principal de Bacalar est sa lagune, plusieurs autres attractions en font une destination intéressante pendant votre voyage au Mexique. Par exemple, le Fort San Felipe, construit en 1733 par les espagnols pour se protéger des attaques anglaises. Il y a également de nombreuses fresques colorées disséminées dans la ville !
Plusieurs cenotes assez imposants sont aussi assez proches de la ville de Bacalar : c’est le cas du cenote azul par exemple, à 4km du centre-ville. On s’y est rendu à pied et l’entrée coûtait 35 pesos/pers. Ouvert uniquement de 10h à 18h, ce cenote est à ciel ouvert, comme la plupart à Bacalar. Mais celui-ci est très profond et d’un bleu sombre, entouré d’un ruban de forêt. On a trouvé l’endroit très agréable, avec plusieurs espaces à l’ombre pour se poser et même quelques chaises.
Deux autres cenotes à Bacalar ne sont accessibles que via des resorts : les cenotes Cocalitos et Esmeralda. Il faudra donc payer un peu plus cher pour y accéder. Un dernier n’est accessible qu’en bateau : le cenote negro. Il paraît qu’un crocodile y avait élu domicile !
La lagune aux 7 couleurs de Bacalar
Eviter la pollution de la lagune
Les cenotes permettent de nager un peu dans l’eau fraîche, mais si vous cherchez un plus grand terrain de jeu aux couleurs merveilleuses, c’est à la lagune qu’il faut aller. Tout comme la réserve de Sian Ka’an, la lagune de Bacalar est un endroit unique au monde, disposant d’un écosystème incroyable à préserver absolument !
Pour cette raison, à aucun endroit il n’est autorisé de mettre de la crème solaire avant d’aller se baigner (même biodégradable car il restera toujours des résidus). On vous recommande donc de prévoir les t-shirts anti-UV.
De même, si vous voulez faire un tour sur la lagune, évitez de préférence les tours en lanchas à moteur qui ont tendance à polluer l’eau mais aussi les oreilles ! D’ailleurs officiellement, les déplacements sur la lagune ne sont pas autorisés les mercredis pour la laisser se “reposer”, grâce à un accord interne entre la ville et certaines agences. La réalité c’est qu’en haute saison, beaucoup se fichent de cet accord et préfèrent ramasser l’argent que les autres leur laissent.
Heureusement, il y a plusieurs autres options pour explorer la lagune : en kayak, en voilier, à la nage… On a opté pour les balnearios et une excursion éco-touristique.
Se baigner dans la lagune aux 7 couleurs
La lagune de Bacalar n’est pas accessible depuis n’importe où. En dehors des excursions, il est possible de s’y baigner depuis des pontons publics ou des resorts privés, qui ont petit à petit colonisé le bord de la lagune.
Passer par des resorts privés
Plusieurs resorts disposés le long de la lagune aux 7 couleurs proposent des “day pass” qui donnent accès à un ponton aménagé avec des transats, des vestiaires, des toilettes, parfois même des kayaks pour partir en exploration. La plupart des day pass coûtent autour de 150 pesos/personne. Certains sont beaucoup plus chers mais ils incluent en général des boissons et de la nourriture à consommer sur place (par exemple, le Bertilla Lagoon proposait un daypass à 400 pesos, dont 300 à consommer en nourriture et boissons).
Source photo : Canva
Profiter des balnearios
Les balnearios sont des zones publiques de baignade à l’accès parfois un peu caché. L’entrée y est souvent payante mais très peu chère (10 à 50 pesos/pers). A Bacalar, ce sont en général des pontons sur la lagune, sans autre infrastructure disponible, mais qui permettent de se jeter à l’eau sans passer par un resort ! Pour les trouver, il suffit de taper “balnearios” sur Google maps. On a par exemple profité du balneario municipal “El Aserradero”.
Après une excursion
Si vous réservez une excursion avec une agence disposant d’un accès à la lagune, vous aurez en général le reste de la journée pour profiter de l’endroit gratuitement après votre excursion. C’était le cas après notre super excursion à Los Rapidos de Bacalar : on vous parle tout de suite de cet endroit unique.
Los Rapidos de Bacalar
Pourquoi protéger Los Rapidos de Bacalar ?
Los Rapidos de Bacalar sont une rivière d’eau douce d’un bleu saisissant, une structure naturelle de plus de 1.000 ans créée grâce à des stromatolites. Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom barbare ? Tout simplement la plus vieille forme de vie sur terre, celle qui a permis l’évolution de tous les autres êtres vivants sur cette planète en augmentant la teneur en oxygène de l’atmosphère terrestre. Ils sont composés de sédiments rassemblés par des bactéries spécifiques qui exploitent l’énergie du soleil pour créer de l’oxygène.
Concrètement, les stromatolites prennent la forme structures rocheuses qui paraissent poreuses et se trouvent sous et au bord de l’eau. Ces stromatolites ont eu beau se construire sur des siècles et des siècles, ils sont d’une grande fragilité et sont pourtant nécessaires à la vie sur notre planète, non seulement grâce à l’oxygène qu’ils créent mais aussi car ils servent de barrière contre les vagues et l’érosion. Des chercheurs en découvrent d’ailleurs tous les jours sur la vie sur terre en les étudiant.
Malheureusement, cet endroit exceptionnel est très impacté par la forte augmentation du tourisme dans la zone.
Comment protéger Los Rapidos de Bacalar ?
De manière générale, il faut bien évidemment éviter de toucher les stromatolites, à mains nues ou avec n’importe quel objet, pour ne pas les détériorer.
La construction d’un resort avec un ponton qui tient debout grâce à des piliers creusés dans les stromatolites a été une catastrophe environnementale pour cette zone. Une solution pour le forcer à se retirer est tout simplement d’éviter de s’y rendre : si les touristes n’y vont pas, le resort finira par devoir fermer.
D’autres alternatives existent pour explorer la zone sans l’endommager : vous pouvez, comme nous, réaliser une excursion éco-touristique en kayak. Mais si vous avez un budget serré ou que vous voulez découvrir le lieu en autonomie, vous pouvez aussi vous rendre à la Laguna Bonanza et y louer vos propres canoës pour pagayer jusqu’à Los Rapidos, qui ne sont pas très loin de cette magnifique lagune.
On vous raconte tout de suite notre expérience avec Kerico !
Excursion éco-touristique en kayak à los Rapidos de Bacalar
Pour explorer la lagune sans l’abîmer, nous nous sommes renseignés en amont et avons trouvé un organisme éco-touristique créé par des français : l’équipe incroyable de Kerico Bacalar. Ils proposent différentes excursions en kayak sur la lagune (jusqu’au Canal des pirates par exemple) mais on a craqué pour l’excursion à Los Rapidos de Bacalar car on en avait beaucoup entendu parler avant de venir.
Coût de la demi-journée en kayak à Los Rapidos
L’excursion nous a coûté 1200 pesos/pers (environ 70€). C’est un petit budget mais ça vaut tellement le coup ! Je précise que nous ne sommes aucunement rémunérés par Kerico pour vous en parler et nous avons payé notre part comme tout le monde. Cette excursion a été un coup de cœur et nous tenions à vous partager notre expérience.
Déroulé de l’excursion
Pour bien commencer la journée
On est partis avec un petit groupe (8 personnes maximum + 2 guides) avant le lever du soleil. Le trajet en voiture jusqu’aux rapides est inclus si vous n’avez pas de véhicule. On y est arrivé vers 5h45. Le temps de s’équiper (vêtements anti-UV et chapeaux fournis) et de monter dans les kayaks, nous étions juste à temps pour commencer à pagayer en profitant de la lumière du lever du soleil.
Trajet et découvertes de la faune et de la flore
On a démarré tranquillement en descendant les “rapides”, qui ne sont en réalité qu’un léger courant. A cette heure-ci, on était complètement seuls et entourés des bruits de la nature.
En passant au milieu de la mangrove, on a ensuite pu découvrir bon nombre de plantes et d’oiseaux incroyables comme les urubus, des vautours à tête rouge. On a ensuite continué dans des canaux au cœur de la forêt, au milieu des poissons et des petites tortues de rivière. On a même fait une pause snorkeling pour les observer, pour ceux qui le souhaitaient. On a enfin remonté les canaux puis les rapides, où cette fois de nombreuses personnes se baignaient, pour revenir au point de départ.
Les petits plus de l’excursion avec Kerico
Pendant les pauses, on a aussi pu goûter tout un tas de fruits exotiques et profiter de chips de banane plantain accompagnées d’un excellent guacamole maison réalisé sous nos yeux.
Nos guides étaient véritablement passionnés et passionnants. Ils connaissent sur le bout des doigts toute la faune et la flore de Bacalar et ont toujours trouvé le moyen de nous apprendre des choses de manière ludique. Bref, on ne peut que vous recommander l’expérience.
Nos bonnes adresses à Bacalar
Restaurants :
- Mr Tacos : tacos et burritos maison incroyables, chouette déco et bonne ambiance
- Food Park Aldea 28 : un petit food court rassemblant des stands de nourriture variés (mexicain, japonais, poulet frit).
Où loger à Bacalar ?
Il y a de plus en plus de choix pour les logements à Bacalar. Les resorts notamment s’y développent de plus en plus, mais nous avons opté pour quelque chose de plus simple.
Casa Bonsai : Nous avons opté pour une chambre dans une petite maison bleue en centre-ville. La maison ne contenait que 4 chambres, équipées de la climatisation. Une terrasse et une cuisine commune étaient à disposition pour 38€/nuit. Cliquez ici pour réserver une chambre à Casa Bonsai.
JOURS 13 À 16 : VALLADOLID ENTRE RUELLES COLORÉES? CENOTES ET MERVEILLE DU MONDE
La 4e étape de notre itinéraire au Mexique a été la jolie ville de Valladolid. Une ville colorée à taille humaine, parfaite pour commencer à découvrir la culture maya et visiter l’un des plus beaux site archéologique du monde.
Se rendre à Valladolid
Venir à Valladolid est facile en prenant des bus depuis toutes les grandes villes de la riviera maya (Cancún, Tulum, Playa del Carmen). On a pris un bus ADO depuis Bacalar : ça représente un peu plus de 4h de trajet. Attention au décalage horaire : à Valladolid, il y a 1h de moins qu’au Quintana Roo. On est donc partis à 8h pour arriver à 11h20.
Que visiter dans les rues colorées de Valladolid ?
Valladolid est une ancienne ville coloniale à taille humaine. On pourrait passer la journée à déambuler dans les rues colorées et entrer dans tous les cafés et petites boutiques du centre.
Mais l’attraction principale de la ville est probablement le couvent San Bernardino de Siena. On peut le visiter de jour en payant 40 pesos/personne, mais tous les soirs à 21h, un spectacle de nuit dont l’accès est gratuit est projeté sur sa façade pour expliquer l’histoire de la ville. Pour s’y rendre, rien de tel que passer par la rue Calzada de los frailes. Le soir avant le spectacle, vous pourrez même y suivre des moines en procession jusqu’au couvent, en guise d’introduction au spectacle son et lumière. Le même spectacle se répète à 21h30 en anglais, pour ceux qui ne seraient pas fan de l’espagnol. Pour conclure cette petite sortie nocturne, de nombreux spectacles vivants ont lieu dans les rues alentour. Des acteurs rejouent dans les rues des cérémonies mayas incluant danse, musique et feu !
En dehors du couvent, il y a le “zocalo”, nom donné aux places principales des villes mexicaines. Il s’agit ici du parc Francisco Canton Rosado. Un lieu animé, plein de verdure, dans lequel on trouve les fameuses “causeuses”, ces petits sièges blancs aux assises opposées. On y trouve régulièrement des animations le soir comme des spectacles de danse traditionnelle yucatèque et quelques stands pour acheter de quoi manger (des marquesitas par exemple !). La fontaine du parc, la “Mestiza”, représente le métissage culturel des espagnols et des mayas. Autour de la place, on trouve également le Palacio municipal et bien sûr la cathédrale Notre-dame de l’Assomption de Valladolid.
Le marché municipal de Valladolid est aussi un lieu chaleureux, dans lequel on est allé acheter nos fruits et légumes (à rincer à l’eau potable) chaque jour. Il y a aussi une partie boucherie et une dédiée aux vêtements et accessoires en tout genre.
Le centre d’artisanat Zaci est une autre option si vous cherchez des souvenirs originaux.
Visiter le site de Chichen Itzá, merveille du monde moderne
Pourquoi visiter Chichen Itzá en autonomie ?
On a choisi de faire la visite par nous-même plutôt que de passer par une agence pour aller à la découverte de ce site maya unique au monde. Voilà les raisons de notre choix :
- On peut y aller plus tôt, il y a donc beaucoup moins de monde
- La somme totale est beaucoup moins élevée qu’un tour en agence
- On a la possibilité de visiter à notre rythme, sans devoir attendre un groupe ou la fin des explications
- Des options de transport en commun pas chères sont disponibles pour y aller, pas besoin de louer un scooter, une voiture ou de payer un taxi hors de prix
Se rendre à Chichen Itzá
Des colectivos sont disponibles dans le centre de Valladolid à partir de 6h30 (le point de départ est facilement trouvable sur Google maps). Les minivans d’environ 15 places partent quand ils sont pleins. Dans notre cas, ça n’a pas pris beaucoup de temps, il a démarré vers 6h45. Le trajet aller coûte 40 pesos/personne, l’aller retour est à 80.
Pour 20 pesos supplémentaires, vous pouvez choisir d’ajouter un arrêt au cenote Ik Kil, après la visite de Chichen Itzá. D’ailleurs, à l’arrêt de colectivo, ils vous proposeront d’acheter directement un bracelet pour accéder au cenote (200 pesos/personne). Si vous le prenez, attention à ne pas le perdre. Dans le cas contraire, vous devrez repayer l’entrée au cenote sur place.
Coût de l’entrée
Le coût de l’entrée au site de Chichen Itzá est divisé en 2 billets (à payer séparément sur différents comptoirs) : l’admission à 549 pesos/personne, puis la taxe environnementale de 95 pesos, soit un total de 643 pesos par personne.
Informations pratiques à connaître avant d’y aller
Le mieux est d’arriver le plus tôt possible pour plusieurs raisons :
- éviter la foule (les gros cars de touristes venus de la riviera maya arrivent à partir de 9h)
- éviter la centaine de vendeurs ambulants qui vous solliciteront forcément et qui s’installent aussi à partir de 9h
- et enfin éviter la chaleur car il y a assez peu de zones d’ombre sur le site !
En prenant le colectivo de 6h30, nous sommes arrivés vers 7h45 et nous étions parmi les premiers dans la queue car la billetterie ouvre à 8h.
Vous pouvez tout à fait faire appel à un guide et c’est ce que beaucoup recommandent. D’ailleurs, des guides parlant toutes les langues proposent leurs services. Pour une question de budget, nous avons préféré nous contenter des panneaux explicatifs et d’un guide au format PDF à lire sur nos téléphones.
A voir absolument pendant votre visite
Contrairement à ce que peuvent laisser penser les photos qu’on voit sur les réseaux, le site de Chichen Itzá ne se limite pas qu’à la grande pyramide appelée “El Castillo”. Ce site archéologique est immense et il faut prévoir au minimum 2h pour en explorer tous les recoins.
Cependant, si vous voulez profiter du calme tôt le matin autour du Castillo, on vous conseille d’en faire votre première étape, en vous dépêchant un peu pour l’atteindre et ainsi faire partie des premiers de la journée à le découvrir !
Cette pyramide, aussi appelée “Temple de Kukulcán”, le dieu-serpent à plumes, est impressionnante de symétrie. Tout a été pensé par les mayas Itzá pour avoir une signification : par exemple, il y a 365 marches sur le temple, comme le nombre de jours dans l’année. Un autre fait improbable est que la lumière du soleil crée un jeu d’ombres qui laisse penser à un serpent dévalant la pyramide quand les solstices approchent. Même le son est déformé près de la pyramide pour que les applaudissements ressemblent à un bruit de battement d’ailes de quetzal.
Mais après avoir fait le tour de la pyramide, de nombreux autres monuments restaurés vous tendent les bras comme :
- Le Temple des guerriers aux 1000 colonnes
- Le Temple du Jaguar
- Un immense terrain de jeu de balle sur lequel une partie pouvait durer jusqu’à 24h (et dont le capitaine de l’équipe perdante se faisait couper la tête).
- De nombreuses plateformes ornementées où étaient pratiquées des cérémonies
Il ne faut pas oublier la partie plus ancienne du site, qui contient également de magnifiques ruines :
- L’Observatoire
- Le complexe des nonnes
- L’ossuaire
Il y a aussi 2 cenotes et des restes de routes commerçantes, ce qui prouve que les mayas Itzá étaient un peuple très évolué.
Notre avis sur la visite de Chichen Itzá
On a trouvé le site magnifique, mais la foule devient vite extrêmement dense à partir de 9h entre l’afflux de touristes et les marchands ambulants. Heureusement, les chemins sont larges et malgré le monde, on n’a pas dû trop piétiner pour s’en sortir.
Mais on a trouvé que d’autres sites comme Uxmal étaient d’une égale beauté, la foule en moins. On vous en parle plus bas dans notre étape à Mérida.
Les cenotes autour de Valladolid
Comme dans toute la péninsule du Yucatán, la région de Valladolid contient un certain nombre de cenotes plus ou moins connus et visités. Nous allons ici parler de ceux que nous avons eu l’occasion de visiter, mais il en existe des dizaines d’autres comme le cenote Zaci, qui est le plus accessible car en plein centre-ville.
Le cenote Ik Kil, voisin de Chichen Itzá
Un des plus beaux selon nous est le cenote Ik Kil, qui peut être inclus dans le billet de colectivo vers Chichen Itzá. On avait pris cette option et acheté le bracelet à l’avance pour l’entrée du cenote à 200 pesos/personne. Il faut savoir qu’il s’agit d’un des cenotes les plus fréquentés du Yucatán, y arriver tôt est donc la meilleure solution pour en profiter. Nous sommes arrivés vers 11h après notre visite de Chichen Itza et il y avait déjà beaucoup de monde. Ca n’enlève rien à la beauté de l’endroit : il s’agit d’un puits immense dont les parois sont recouvertes de végétation. L’eau y est turquoise et bien fraîche et on y trouve beaucoup de spécimens de poisson-chats.
Le gilet de sauvetage est obligatoire pour s’y baigner et sa location est incluse dans le ticket d’entrée. Vous avez aussi à disposition des toilettes et des vestiaires pour vous changer avant d’y aller, ainsi que des casiers pour laisser vos affaires.
Pour aller voir les autres cenotes, nous avons loué un scooter chez Adrelina Maya Bike & scooters pour 350 pesos/jour. Le gérant a été super efficace et nous a donné plein de conseils pour visiter la région.
Le parc X’Keken
Ce parc contient 2 cenotes différents, qui sont tous deux souterrains mais ont chacun leur particularité. L’entrée coûte 226 pesos/personne, ce qui inclut l’entrée aux 2 cenotes et la location de gilet de sauvetage obligatoire pour se baigner.
On a commencé par le cenote X’Keken, une grande grotte impressionnante avec d’immenses stalactites. En arrivant tôt, on y était presque seuls dans un calme absolu. On pouvait entendre les chauve-souris au-dessus de nos têtes ! L’eau était frâiche et encore une fois, les poissons chats étaient au rendez-vous. Il y a plusieurs endroits pour se mettre à l’eau, ce cenote fait partie des plus grands qu’on ait visité.
Le 2e cenote, Samula, est aussi une grotte mais de forme circulaire, avec un grand puits de lumière au centre. C’est très beau mais dés qu’il y a du monde, l’écho devient vite assourdissant. En revanche, si vous laissez trainer vos pieds dans l’eau, vous aurez droit à un fish spa gratuit !
Le cenote secret d’Uayma-Ha
On a décidé de suivre les conseils de notre loueur de scooter en se rendant jusqu’au village d’Uayma-Ha, un peu perdu dans la campagne. On est d’abord passé devant sa magnifique église rouge aux motifs blancs, puis on a roulé jusqu’au cenote en demandant notre chemin à un habitant (pas de panneau et pas de réseau ici !). La route n’était pas encore indiquée sur Google maps car elle était neuve, mais il fallait juste aller tout droit pendant 4km.
Les deux personnes qui géraient les entrées étaient surpris de nous voir : on était les seuls visiteurs de la journée ! L’entrée nous a coûté 175 pesos/personne incluant le parking du scooter, le vestiaire et les toilettes dispos. Ils proposaient aussi des gilets de sauvetage mais pour une fois, ils n’étaient pas obligatoires.
On s’est donc retrouvés complètement seuls face à cet immense puits qui nous a rappelé le cenote Ik Kil. Malheureusement, le manque de visiteurs se ressentait quant à l’entretien du cenote. L’eau était sale et trouble, ce qui ne nous a pas donné envie de nous baigner. Mais le lieu restait magnifique. Quelle chance de se retrouver seuls dans un endroit pareil !
Nos bonnes adresses à Valladolid
- Onza rooftop coffee : ambiance chill sur le toit d’un petit immeuble au coeur d’une ruelle colorée
- Carpe Diem : un tout petit restaurant (y aller tôt pour être sûr d’avoir de la place) avec une carte limitée mais délicieuse, composée de plats locaux et européens. Parfait si vous êtes en manque de pâtes carbonara !
Où loger à Valladolid ?
Notre budget limité ne nous permettait pas de choisir un logement luxueux, mais au vu de la chaleur dans la ville, une piscine pourrait être un choix intéressant.
La Casa de Ines y Victoria : chambre spacieuse et petit-déjeuner inclus pour un prix très correct. Rue calme mais très proche du centre. Cliquez ici pour réserver une chambre.
JOURS 17 À 19 : MÉRIDA, UNE VILLE COLONIALE, UN JOYAU MAYA PRÉSERVÉ ET UN COUVENT JAUNE
5e étape de notre itinéraire au Mexique : Mérida. Cette ville, plutôt étendue, est l’endroit rêvé pour s’imprégner de la culture mexicaine et faire le plein de visites culturelles.
Se rendre à Mérida
Pour se rendre à Mérida, plusieurs options de bus sont possibles, depuis Valladolid ou Campeche.
On a réservé notre bus sur l’application ADO Movil (il y a d’ailleurs des réductions intéressantes si vous vous y prenez quelques jours à l’avance). Depuis Valladolid, on a payé 175 pesos/personne et le trajet a duré 2h30.
Que visiter dans la ville coloniale de Mérida ?
La ville de Mérida est pleine de petites ruelles colorées comme Valladolid, mais elle est beaucoup plus étendue. On est beaucoup sollicités dans le centre historique mais tranquille dans les autres quartiers, même s’il y a tout le temps du monde dans les rues (sauf entre 14h et 16h car la chaleur est étouffante).
Une application est disponible pour connaître tous les lieux à visiter et les évènements qui ont lieu chaque jour à Mérida : visitmerida.mx. On s’en est surtout servi pour savoir s’il y avait des animations intéressantes les soirs et c’était le cas !
On a ainsi pu assister à une démonstration de Pok ta Pok ou “pelote maya”, un jeu de balle d’origine précolombienne qui était très prisé des mayas. La mise en scène, les musiques et le jeu en lui-même étaient un véritable spectacle avec une très bonne ambiance, on ne peut que vous le recommander ! Il a lieu tous les samedis à 20h et l’accès est gratuit.
On a aussi eu la chance d’assister à un spectacle gratuit de sérénade yucatèque, tous les jeudis soirs dans le parc Santa Lucia. Au programme : musique, poèmes, danse et chants traditionnels. Celui-ci est annoncé à 20h mais commence à 21h, mais il faut venir en avance pour trouver des chaises libres !
Ici, le zocalo est la “Plaza Grande”, face à la très ancienne cathédrale San Ildefonso. Malheureusement, on y était alors que des travaux de rénovation avaient lieu sur la façade mais aussi dans le “passage de la révolution”, une rue couverte à l’architecture originale. La projection sur la maison historique “Casa Montejo” était également annulée à cause des travaux (c’est normalement tous les mercredis à 20h).
Heureusement, le centre historique ne manque pas de très beaux bâtiments à observer malgré les travaux, comme le Palais du gouverneur et ses 27 fresques ou le Musée Macay (musée d’art contemporain). La ville regorge d’autres musées comme celui de la ville de Mérida, le Grand musée du monde maya, ou encore le musée d’anthropologie du Yucatán qui se trouve d’ailleurs dans le magnifique Palacio Canton sur le Paseo de Montejo. Enfin, pour avoir un bon aperçu de l’architecture coloniale d’inspiration européenne à Mérida, rendez-vous dans la rue 64. Bien sûr, rien ne vous empêche d’aller dans l’immense marché de Mérida pour vous imprégner de l’ambiance locale. On a aussi découvert un petit centre culturel aux façades joliment peintes, le Pasajo Picheta (entrée libre).
Que faire autour de Mérida ?
La ville de Mérida est bien entourée et on ne manque pas d’activités à faire dans le coin. Voilà tout ce que nous avons pu visiter dans les alentours.
Uxmal, le site maya qui fait concurrence à Chichen Itzá
Se rendre à Uxmal
Pour aller sur le site archéologique d’Uxmal, nous avons pris un bus de la compagnie Sur en direction de Campeche à la station ADO Centre historique de Mérida.
Pour pouvoir prendre ce bus, il faut acheter une carte Ahorro Bus directement au comptoir de la station et la recharger avec la somme nécessaire pour faire l’aller-retour Mérida-Uxmal, soit 204 pesos/personne.
On y est allé le matin et le premier bus retour était à 15h15 (avec très souvent, 15 à 30 minutes de retard).
Coût de l’entrée
Comme pour la plupart des grands sites archéologiques de la péninsule du Yucatán, l’entrée n’est pas donnée et séparée en 2 billets. L’admission est à 481 pesos/personne et il faut ajouter à ça la taxe gouvernementale de 95 pesos, soit un total de 556 pesos/personne.
Que voir à Uxmal ?
A peine arrivés qu’on en prend plein la vue avec l’immense pyramide du magicien, Adivino, qui culmine à 35m de hauteur. Contrairement au Castillo à Chichen Itzá, ses bords sont arrondis, ce qui la rend plutôt originale.
De nombreux autres bâtiments entourent la pyramide, du quadrilatère des nonnes au Palais du gouverneur en passant par la maison des pigeons. Il y a aussi un petit terrain de jeu de balle. Les ruines sont beaucoup plus rapprochées que sur le site de Chichen Itzá, ce qui en a fait un site plus dense et plus impressionnant à nos yeux. On y était entre 10h et 13h et pourtant on était plutôt tranquilles, rien à voir avec la foule des sites archéologiques de la Riviera maya.
Izamal, la ville jaune et son couvent
Se rendre à Izamal
Pour se rendre à Izamal en transport en commun, l’option la plus simple et la moins chère est de prendre un bus Oriente au terminal de bus du centre historique de Mérida pour 76 pesos/personne l’aller-retour. Le trajet dure un peu plus d’une heure.
Que faire à izamal ?
Le village d’Izamal a une particularité spécifique qui le rend lumineux : il est entièrement jaune ! Dès la sortie de la station de bus, le décor est posé : quasiment tous les bâtiments sont peints de cette couleur, avec des touches de blanc pour faire ressortir les détails et les contours. Entre les fanions et les arches, les petites places et les ruelles pavées, le tour dans le centre-ville est rapide mais dépaysant.
L’attraction principale d’Izamal est le couvent de Saint-Antoine de Padoue, qui fait face au zocalo. Il s’agit d’un site de pèlerinage très important du Yucatán consacré à la Vierge d’Izamal, une figure religieuse auxquels sont attribués de nombreux miracles. Construit sur un ancien site maya, il a eu de nombreuses fonctions à travers les siècles, dont celle de monastère mais aussi d’école pour apprendre la langue maya, qui reste la langue la plus couramment utilisée à Izamal.
Le couvent a une architecture unique, composée de trois rampes qui mènent à l’atrium et sa forme irrégulière originale, d’une galerie qui en fait le tour, d’un cloître, d’une église et d’un camarin. Le couvent, qui est lui aussi tout jaune à l’extérieur… dispose d’une cour interne toute rose ! Un endroit coloré qui est clairement un incontournable dans les environs de Mérida.
Vous pouvez également visiter à Izamal le petit site archéologique de Kinich Kakmo. Celui-ci contient une ancienne pyramide plutôt grande sur laquelle il est possible de monter, bien que son état ne soit pas aussi reluisant que les autres sites que nous avons visités.
Pour nous, une demi-journée suffit à faire le tour de ces attractions touristiques. Vous aurez l’après-midi pour vous reposer ou vous rafraîchir dans des cenotes !
Les cenotes autour de Mérida
De très nombreux cenotes existent autour de la ville de Mérida. Ils sont en général moins touristiques que ceux des environs de Valladolid. Il y a par exemple les cenotes Suhem et Nah Yah, à une cinquantaine de kilomètres du centre. Les plus connus sont les deux cenotes de Santa Rosa, car ils font partie d’un parc éco-touristique qui abrite également un village maya.
Source photo : Canva
Nos bonnes adresses à Mérida
- Restaurant Las Vigas : ambiance façon pub à l’américaine, burgers bons et pas chers, très prisé des locaux
- Café Riqueza : tout petit établissement mélangeant modernité et traditions
Malheureusement, le logement dans lequel on était à Mérida ne vaut vraiment pas une recommandation, donc pas de conseil de ce côté-là pour l’instant !
JOURS 20 À 23 : PALENQUE, ENTRE JUNGLE ET CASCADES
6e et dernière étape de notre itinéraire au Mexique : Palenque et ses environs, au cœur de la jungle. Un véritable changement par rapport aux étapes précédentes !
Se rendre à Palenque
Pour arriver à Palenque, nous avons pris un bus de nuit depuis Mérida, qui passait également par la ville coloniale de Campeche. Celle-ci peut être une bonne étape si vous ne voulez pas faire le long trajet de nuit de Mérida à Palenque. On est partis à 22h et on est arrivés à 6h du matin avec la compagnie ADO. Le billet réservé sur ADO Movil nous a coûté 870 pesos chacun, ce qui est assez cher. D’autres compagnies proposent ce trajet pour un prix moins élevé.
La ville de Palenque
La ville de Palenque, bien qu’elle fasse partie des “pueblos magicos” du Mexique, n’a rien d’exceptionnel. Mais contrairement à Valladolid et Mérida, elle fait partie du Chiapas, qui est une province moins connue mais tout aussi belle que le Yucatán. En arrivant à Palenque, l’ambiance a changé d’un coup : on s’est retrouvé entourés de montagnes et de jungle, avec une humidité beaucoup plus présente. La région est beaucoup plus verte et on y trouve de véritables merveilles naturelles.
En revanche, on a trouvé un problème majeur dans la ville, qui ne nous a pas permis d’être aussi autonomes qu’on l’aurait souhaité : nous n’y avons trouvé aucune agence de location de scooter ou de vélo. Heureusement, les transports en commun restent accessibles.
Que faire autour de Palenque ?
La zone archéologique de Palenque
Informations pratiques pour accéder à la zone archéologique
Pour se rendre sur ce site, on a pris un colectivo depuis le centre-ville de Palenque pour 50 pesos/personne.
Le coût de l’entrée est beaucoup moins élevé que les précédents sites : 109 pesos + la taxe gouvernementale habituelle de 95 pesos, soit un total de 204 pesos/personne.
La zone est assez étendue, il y a même deux entrées différentes. Il n’y a pas non plus de quoi se perdre, même si on a parfois tourné en rond. Mais si vous voulez prendre un guide au cas où, vous en trouverez à l’entrée qui proposent une visite pour 200 pesos/personne, à négocier.
Un site à l’ambiance particulière au milieu de la jungle
Ce site archéologique est un incontournable du Chiapas. Il nous a vraiment donné l’impression de devenir Indiana Jones, à explorer des ruines mythiques dans une forêt dense et découvrir des lieux secrets encore enfouis sous les feuilles d’arbres centenaires…
La vérité est un peu moins magique, mais le lieu reste très agréable à visiter. On passe au-dessus de petites rivières et par-dessus les racines, on est vraiment au cœur de la nature.
La végétation a envahi certains vestiges mais de très grandes structures sont encore bien en place et maintenues dans un état impeccable. On a la possibilité de monter sur certaines pour profiter du panorama sur la forêt et les différents complexes. Les plus impressionnants sont le Temple des inscriptions, el Palacio, el Observatorio, le Temple du soleil ou encore le Grupo de la Cruz. Vous l’avez compris, le site est immense et très bien préservé, tout en gardant une authenticité qu’on n’a pas retrouvé ailleurs et une aura mystérieuse grâce à la végétation qui l’entoure.
Pas très loin du temple des inscriptions, il y a d’ailleurs un chemin qui mène à la jungle ou des guides vous proposeront d’aller observer singes et toucans moyennant une petite somme.
Les cascades autour de Palenque
Véritable trésor de la région du Chiapas, les cascades perdues au milieu de la jungle sont nombreuses aux alentours de Palenque. Des endroits parfaits pour se rafraîchir ou simplement si vous cherchez à faire une balade en pleine nature.
Cascades jumelles de Misol-Ha & immensité d’Agua Azul
De nombreuses agences dans la ville de Palenque proposent des tours combinés pour aller voir ces deux cascades : Misol-Ha et Agua Azul, pour environ 450 pesos/personne.
On a préféré prendre un colectivo pour se rendre d’abord à Misol-Ha pour 40 pesos/personne. Le colectivo nous a posé en bord de route à 1,5km des cascades. On est passé devant une cabane où ils nous ont demandé 20 pesos/personne pour pouvoir passer (une taxe un peu étrange mais on ne se voyait pas refuser), puis on a payé l’admission officielle au guichet pour 50 pesos/personne.
La cascade de Misol-Ha est composée de 2 grands rideaux d’eau qui tombent de haut dans un grand bassin de 25m de profondeur. Il est possible de s’y baigner et la location de gilet de sauvetage est disponible sur place. Il y a aussi un petit chemin pour contourner le bassin et passer derrière les cascades. Au bout de ce sentier, il y a une petite grotte qu’on peut explorer pour 20 pesos/personne (un monsieur vous fournira une petite lampe). On peut y faire 50m pour arriver devant une toute petite cascade intérieure et son bassin, dans lequel il paraît que ça porte bonheur de se baigner.
Puis on a fait demi-tour dans le but d’attendre de nouveau un colectivo qui nous amènerait à Agua Azul. Malheureusement, aucun autre colectivo n’est passé en 30 minutes d’attente et on s’est résolu à faire du stop car on commençait sérieusement à risquer l’insolation avec cette attente en plein soleil. Un mexicain a accepté de nous prendre pour 100 pesos/personne au lieu des 50 qu’on aurait dû payer avec le colectivo.
On est donc bien arrivés à Agua Azul où on a payé notre entrée 40 pesos/personne.
Ces cascades sont très différentes : il s’agit d’une immense rivière à l’eau turquoise qui a créé profusion de petites cascades et de grands bassins en escalier. C’est un lieu très prisé des touristes comme des mexicains, qui viennent ici en famille surtout de 11h à 15h, pour pique-niquer au bord de l’eau et se rafraîchir.
La zone de baignade aménagée est assez réduite mais grâce au drone, on a pu prendre la pleine mesure de ce décor magnifique qui s’étend sur des kilomètres.
En longeant le chemin qui remonte le long de la rivière, on trouve des coins plus tranquilles, pour profiter du clapotis de l’eau dans le calme.
On a finalement décidé de prendre un taxi pour rentrer car l’arrêt de colectivo était à 4km des cascades. Plusieurs taxis attendaient devant les cascades et on a payé 80 pesos par personne seulement le retour jusqu’à Palenque.
La cascade Roberto Barrios, notre coup de coeur absolu
Pour se rendre aux cascades de Roberto Barrios, on a de nouveau pris un colectivo pour 140 pesos/personne aller-retour. Le trajet a duré à peu près 45 minutes et après avoir payé notre entrée à 40 pesos, on a tout de suite compris que l’endroit nous plairait.
Le colectivo nous a arrêtés à deux pas de l’entrée du site. On est arrivés vers 9h et cette cascade étant moins connue qu’Agua Azul, on était complètement seuls.
En arrivant, l’eau turquoise coulant au milieu de la végétation et les petits sentiers courant entre les arbres annoncent de suite la couleur : cet endroit a quelque chose de magique, de féérique. Un petit colibri rouge qui passait devant nous pour butiner les fleurs au bord de l’eau a achevé de nous convaincre.
Les cascades sont très grandes et sur plusieurs niveaux. On n’en soupçonne pas la moitié tant qu’on ne s’est pas lancé sur les chemins mais elles sont divisés en 5 spots magnifiques, qu’on peut atteindre en suivant des chemins bien indiqués grâce à différents panneaux. Des petits chiens sont prêts à servir de guide gratuitement à toute heure de la journée !
Bref, on s’est baladé plusieurs heures entre les cascades et les piscines naturelles, en se baignant dans le dernier bassin, au sommet. On avait vraiment l’impression d’être privilégiés dans cette ambiance à la fois sauvage et paisible, même quand quelques autres touristes ont fini par arriver.
Lorsqu’on reviendra au Mexique, on commencera inévitablement par la région du Chiapas et on reviendra profiter de cet endroit aussi vite que possible !
Nos bonnes adresses à Palenque
- Cafeteria Boxha : café excellent, gérant aux petits soins, parfait pour un petit-déjeuner complet
- Restaurant XKatsime : parfait pour tester les gorditas (des tortillas fourrées à la viande)
Où loger à Palenque ?
On a trouvé le rapport qualité-prix des logements à Palenque plus intéressant que dans les villes précédentes, sûrement car le tourisme y est moins présent.
Apartamento Africa : à 10-15 minutes à pied du centre-ville et à 5 minutes de la station de bus ADO. Un appartement complet très spacieux avec climatisation, salle de bain privée avec eau chaude et cuisine extérieure aménagée, pour 30€/nuit.
Cliquez ici pour réserver cet appartement.
SI C’ÉTAIT A REFAIRE
Variations de l’itinéraire
Si on devait refaire ce voyage, notre itinéraire au Mexique serait probablement légèrement différent : on ne prendrait pas la peine de s’arrêter à Cancún pour aller directement plus au Sud. On passerait aussi une nuit de moins à Tulum pour l’ajouter plutôt à Bacalar et profiter des multiples activités à faire sur la lagune. On passerait aussi plus de temps dans le Chiapas pour découvrir la région de San Cristobal de las Casas, mais ça sera pour la prochaine fois !
Choisir un autre moment
Concernant la période, avril est un moment relativement « calme » car c’est avant les vacances d’été mais après l’hiver, les gens ressentent moins le besoin de s’échapper au soleil. Mais on a eu extrêmement chaud, avec un grosse vague de canicule sur la fin de notre séjour. Si on devait y retourner, on irait plutôt en octobre-novembre car ça aurait plusieurs avantages : c’est la fin de la saison des pluies et on aurait certainement moins chaud. On pourrait aussi profiter de la Fête des morts très célèbre au Mexique et aller voir les flamants roses de la réserve de Celestún qui sont là de septembre à février.
NOTRE BUDGET POUR 23 JOURS AU MEXIQUE
Ce budget est assez élevé par rapport à certains autres pays de notre tour du monde. On se doutait que le Mexique serait une destination relativement chère au vu de la zone qu’on voulait visiter, qui est la plus touristique. On s’est fait plaisir aussi sur les activités, avec des excursions coûteuses mais en accord avec nos valeurs. En revanche, on a fait attention aux dépenses de nourriture en se faisant à manger nous-même au moins une fois par jour. Enfin, on a pris des logements plutôt confortables sans être luxueux. Bon, on n’aurait pas craché sur une piscine de temps en temps avec la canicule qu’on a subi, mais heureusement il y a de nombreux endroits pour se baigner au Mexique !
Voilà des détails sur nos différents postes de dépenses :
- Activités : 720€ à deux, soit 360€/personne
- Logements : 712€, soit 356€/personne
- Nourriture & boissons : 504€, soit 252€/personne
- Transports (hors avion) : 447€, soit 223,50€/personne
- Divers : 80€, soit 40€/personne
Ca représente un total de 2.463€, soit 1.231€/personne (~54€/jour/personne), hors avion (uniquement l’aller pour nous car nous avons enchaîné avec le Guatemala).
NOTRE AVIS SUR CET ITINÉRAIRE AU MEXIQUE
Notre itinéraire au Mexique était relativement “lent” et nous a permis de nous mettre dans un rythme posé plus adapté au voyage de longue durée. Les mêmes étapes sont possibles en 21 jours, en enlevant une nuit à Tulum et à Valladolid.
C’était en tout cas une excellente introduction pour notre tour du monde : un endroit dépaysant en termes de paysages et culturellement, tout en restant une zone touristique avec des infrastructures adaptées et des trajets courts et faciles.
La gastronomie mexicaine variée et délicieuse est aussi un gros plus, même s’il faut faire attention aux épices (on n’a pas eu de problèmes mais beaucoup nous ont parlé de tourista !).
On n’a pas été charmés par les villes très touristiques de la riviera maya, il y avait trop de monde et d’arnaques à notre goût et des prix très élevés, sauf Bacalar qui a vraiment été un coup de cœur. La lagune aux 7 couleurs est définitivement un incontournable pour un itinéraire au Mexique. Pareil pour la région du Chiapas qu’on n’avait pas forcément prévue dans l’itinéraire à l’origine mais qui a été une excellente surprise, tant pour le site archéologique exceptionnel de Palenque que pour ses sublimes cascades où on s’est retrouvés presque seuls au milieu de la nature. On reviendra pour faire l’autre côté du Chiapas puis remonter dans le Nord.