Découvrez Montréal avec nous ! Une ville fourmillante et dynamique, où on peu trouver toute sorte d'activités et la nature à tous les coins de rue.
En septembre 2022, on a décollé en direction du Canada pour décourir cet immense pays. On a décidé de rendre visite à des amis qui habitent à Montréal et d’en profiter pour faire un roadtrip de 3 semaines dans l’Est du Québec, à la découverte de sa nature sauvage et de ses grands espaces.
Pour ce voyage, on est passé par une agence car ça facilitait notamment la location de voiture, mais c’est un gros coût supplémentaire et vu les soucis qu’on a eu pendant le trajet, on ne vous la recommande pas. Le Québec fait partie des destinations où c’est assez simple de s’en sortir seul, surtout avec des conseils comme ceux qui vont suivre pour votre itinéraire !
Pour toutes les informations pratiques relatives au Canada, rendez-vous sur la page pays dédiée.
Si vous vous demandez quoi faire la prochaine fois que vous irez au Canada, que vous rêvez de découvrir le Québec ou que vous cherchez de l’inspiration pour votre prochain itinéraire en Amérique du Nord, cet article est fait pour vous !
On vous expose d’abord toutes les étapes du trajet en vous donnant nos meilleurs tips et nos bonnes adresses, puis on parle budget. Enfin, on vous dit ce qu’on changerait si c’était à refaire !
On est de vrais amoureux de la nature et le Québec (et le Canada de manière plus générale) est vraiment la destination idéale pour les gens comme nous. On était à la recherche de randonnées en pleine nature, d’activités respectueuses de l’environnement et on voulait découvrir la faune locale… on a pu faire les trois ! Sur les conseils de nos amis, on a opté pour un trajet dans la partie Est du Québec et notamment en Gaspésie, une belle région du Québec maritime. Mais on voulait aussi découvrir les forêts de conifères que l’on voit dans les films et les deux plus grandes villes du Québec, Montréal et Québec !
Notre roadtrip commence donc à Montréal pendant quelques jours puis nous emmène à travers les Laurentides et la Mauricie à la recherche des ours et à la rencontre des cow-boys. On a ensuite longé le plus grand fleuve du Québec dans le bas Saint-Laurent avant d’arriver en Gaspésie avec ses falaises à couper le souffle. Voilà l’itinéraire en image :
On a atterri à Montréal et on a commencé par explorer la ville de Montréal, grâce à deux amis qui y habitent et qui nous ont hébergé tout près du quartier latin coloré. Montréal est une ville bourdonnante d’activités, avec des dizaines de choses à faire ! On vous recommande d’y rester au moins 3 jours pour en profiter. On y a retrouvé la nature même en pleine ville.
Notre itinéraire dans la ville n’a pas été le plus “optimisé” mais on vous a concocté un petit article qui vous permettra de faire un itinéraire plus intelligent que le nôtre, en fonction de ce que vous préférez ! Grâce aux bons conseils de nos amis habitant sur place, on vous fournit aussi les meilleures adresses de restaurants.
On vous dit tout ici : 3 jours à Montréal : que faire ? Que voir ?
On vous recommande notamment le passeport Espaces pour la vie de Montréal et le pass transports en commun 3 jours, mais tous les détails sont sur la page dédiée ci-dessus.
On a vraiment adoré Montréal ! C’est une ville relativement “récente” mais elle regorge d’activités en tout genre et est un véritable melting-pot de cultures, d’idées, ce qui en fait une ville plurielle et tolérante à découvrir absolument.
Nous avons pris la route presque à regret pour retrouver le calme de la nature !
Si comme nous, vous décidez de faire un roadtrip au Québec, vous devrez forcément utiliser une voiture de location. Le permis international n’est pas nécessaire au Québec, le permis français est suffisant pour un séjour de moins de 3 mois. En revanche, au Canada, les voitures sont presque exclusivement des voitures automatiques. Elles sont souvent assez grosses et consomment donc beaucoup, mais l’essence est moins chère qu’en Europe. Nous n’avons pas pris de 4×4 car globalement les routes sont de très bonne qualité dans l’Est du Québec malgré quelques graviers dans le Parc de la Gaspésie.
A 2h de route à peine de Montréal et de Québec, ce parc est une véritable invitation à l’exploration entre lacs et forêts profonde. La particularité du parc de la Mauricie est la longue route qui le traverse de part en part, depuis Saint Mathieu jusqu’à Grande-Piles, où nous avons logé dans une auberge typique super mignonne, l’Auberge le Bôme.
On n’a pas eu l’occasion de le faire, mais beaucoup de personnes nous ont recommandé de faire la randonnée (à pied et en kayak) jusqu’aux chutes Waber, qui vaut vraiment le coup par beau temps mais qui prend la journée avec un départ sur l’air de pique-nique Wapizagonke.
En ce qui nous concerne, on a plutôt décidé de s’arrêter sur plusieurs spots du parc pour profiter des différents points de vue. On a commencé par le court sentier des Cascades, un sentier en forme de boucle qui suit le cours de la rivière descendant en cascades sur les rochers. Quand il y a assez peu d’eau à la fin de l’été (comme c’était notre cas), vous pouvez marcher sur les rochers au beau milieu du cours d’eau, c’est magique. Ce sentier est accessible rapidement après être entré dans le parc, depuis le point nommé Shewenegan.
On s’est ensuite arrêté au point de vue de l’île aux Pins, un belvédère avec vue sur l’immense forêt, le fleuve et comme son nom l’indique, une petite île abritant un bosquet d’arbres au beau milieu du fleuve. Un autre belvédère intéressant juste un peu plus loin est le “Vide-bouteille”.
Ensuite, on vous recommande vraiment de vous arrêter au “Passage” pour une superbe vue sur le lac Wapizagonke, tout en long : par contre, la plateforme est juste au-dessus de la route.
On commençait à être déjà bien fatigué donc on a décidé de faire un dernier stop au Lac-du-fou avec son ponton qui s’avance sur l’eau.
Une super journée malgré une météo mitigée et une température qui nous changeait des 29° degrés qu’on avait eu à Montréal !
On a bien terminé en dégustant notre première poutine québecoise dans le village des bûcherons de Grandes Piles, à la Cookerie.
On s’est fait recommander le festival de Saint Tite et comme on n’avait pas le courage de retourner au Parc de la Mauricie avec le gros rhume qui s’annonçait suite au brusque changement de météo, on a décidé d’aller y jeter un œil.
Ce festival a lieu chaque année la 2e semaine de septembre, et c’est un immense rassemblement de passionnés de la culture western ! Entre show de rodéo, cours de danse country, chevaux dans les rues… tout est là pour nous faire croire que nous sommes tombés dans un vrai film texan des années 60 ! Même les façades sont toutes décorées façon saloon pour l’occasion. Un événement assez unique. On y a passé une matinée sympathique !
L’après-midi, on avait rendez-vous dans une pourvoirie pour une activité qu’on attendait avec impatience : l’observation des ours !
Malheureusement, l’activité n’a pas du tout été à la hauteur de nos attentes. On a décidé de faire confiance à l’agence de voyage avec laquelle on est passé pour ça et on n’a pas vérifié les conditions dans lesquelles on allait vivre cette expérience.
On vous raconte : l’activité était réservée avec une pourvoirie de la région de Charlevoix. On s’y est rendu puis on a attendu 16h30, avant la tombée de la nuit. Nos guides nous ont alors fait monter dans des minibus pour nous emmener jusqu’à la lisière de la forêt, nous ont amené au point d’observation et nous ont expliqué les règles (entrer dans la cabane en file indienne, s’asseoir tranquillement, garder un silence absolu et bouger le moins possible).
Première surprise de taille : on a appris que nos deux guides étaient en fait… des chasseurs d’ours ! La chasse étant réglementée, ils deviennent guides lorsque la saison de la chasse n’est pas encore ouverte. Déjà une belle déception de notre côté, parce qu’on ne peut pas dire qu’on approuve beaucoup la chasse, sauf lorsqu’il s’agit de véritables nécessités de régulations des populations animales.
Mais en plus de ça, on a appris que les ours ici étaient presque “apprivoisés”. On leur sert du poisson frais au même endroit presque tous les jours et à force, ils reconnaissent même le bruit du quad qui leur apporte la nourriture.
Sauf que les ours, plus malins que nous, attendent qu’il n’y ait plus personne pour les embêter avant de venir. Résultat, quand les guides nous ont sortis de la petite cabane dans laquelle on était entassés depuis une heure en silence pour nous dire qu’il était l’heure de rentrer, la nuit était à peine en train de tomber et il n’y avait toujours aucun ours à l’horizon.
On a appris plus tard qu’en temps normal, l’observation des ours sauvages se fait plutôt de nuit, puisqu’ils craignent les hommes et savent qu’ils ont peu de chance d’en croiser quand il fait sombre.
Si vous voulez voir des ours en Mauricie, on nous a plus tard recommandé cet autre endroit : Aux berges du Saint Maurice. Des français rencontrés près de Québec nous ont dit que Franck, le guide, était vraiment super, connaissait les ours et leurs habitudes comme sa poche et était un vrai passionné. Ils ont eu la chance d’observer de nuit une maman ours et ses deux petits et y sont même retournés le lendemain.
Après la Mauricie, longez le fleuve Saint-Laurent vers le Nord-Est jusqu’à atteindre Baie-Saint-Paul. C’est une jolie petite ville, dans laquelle est produit un alcool unique en son genre : le vin de tomate. Si vous avez l’occasion de goûter ça, dites-nous ce que vous en pensez !
Puis, si vous n’êtes pas pressé pour rejoindre votre destination suivante, on vous conseille d’emprunter la route panoramique 362. Il s’agit d’une route de 50 kilomètres qui relie Baie-Saint-Paul à la Malbaie avec de superbes points de vue sur le fleuve et de charmants villages pour faire des pauses, comme Port-au-Persil avec ses bateaux à l’ancienne amarrés au port.
On s’est arrêtés le soir au petit village de Cap-à-l’Aigle, juste à côté de La Malbaie (une ville assez connue, un peu plus coûteuse en termes de logement). Outre sa marina, ce village dispose d’un jardin assez atypique, le “Jardin des lilas”, qui offre une super petite balade au milieu des fleurs et une descente le long d’un ruisseau en cascade. Depuis ses hauteurs, on a une chouette vue sur le Saint-Laurent.
Ce soir-là, on avait décidé de se faire plaisir en réservant une chambre avec salle de bain privée et jacuzzi dans une petite auberge qu’on vous recommande vraiment : l’Auberge à la Chouenne. Notre hôte, Alain, nous a fait des petits-déjeuners maisons à tomber par terre et était aux petits soins avec nous. En sortant le matin, on a même eu la chance de tomber sur un jeune cerf sauvage qui passait par ici.
Il existe une dizaine de sentiers dans le parc des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie, allant de 1h de randonnée à environ 6h. Vous pouvez choisir ceux qui vous arrangent en fonction de vos capacités, de votre temps et de la météo.
Après s’être garés au parking du parc, on a décidé de prendre une navette pour se rendre au barrage des Érables.
Depuis le barrage, avant de vous lancer dans une randonnée, ne ratez pas le point de vue nommé Le Belvédère, qui offre une vue dégagée de la rivière Malbaie.
La randonnée la plus connue du parc est celle de l’Acropole des Draveurs, sentier le plus difficile mais aussi, paraît-il, le plus beau. Il s’agit d’un aller-retour de 11 kilomètres avec 800 mètres de dénivelé positif. Il vaut mieux y aller le matin pour être sur d’être revenu à temps pour prendre la navette de retour si vous ne voulez pas revenir jusqu’à l’entrée du parc à pied après ce défi !
Vu nos capacités physiques limitées, on a préféré choisir le sentier Le Riverain, qui part du barrage pour revenir vers l’entrée du parc. En prenant la navette à l’aller et ce sentier au retour, on allait à contre-sens de la plupart des randonneurs et on était donc plus tranquilles. Ce chemin serpente le long de la rive Ouest de la rivière Malbaie et fait 10 kilomètres de long, soit 20km aller-retour, pour environ 170 mètres de dénivelé. Bien que plus long que la plupart des autres sentiers du parc, son faible dénivelé et son chemin en grande partie recouvert de gravier le rendent très accessible même pour les moins sportifs ! Il offre quand même plusieurs points de vue impressionnants sur la vallée.
Vous pouvez consulter sur cette page le guide complet du parc. Pour nous, ça a été un vrai coup de coeur !
Après ce deuxième parc national, on a continué à longer le fleuve vers le haut en passant par Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, les deux endroits les plus connus pour réserver une croisière d’observation des baleines. On a préféré passer notre tour pour les observer plus tard à un endroit moins touristique, mais sur le chemin, on a eu une chance incroyable.
Alors qu’on faisait la queue pour prendre notre premier traversier, un ferry qui relie Tadoussac à Baie-Sainte-Catherine en traversant le Saguenay, on a entendu un bruit étrange et on a vu tout le monde sortir des voitures pour se précipiter vers le bord du Saint-Laurent. On est sorti à notre tour de la voiture pour se rendre compte qu’à quelques mètres à peine de nous, une baleine sortait pour respirer ! On a pu l’observer trois fois remonter à la surface avant qu’elle ne replonge pour une plus longue durée. Il s’agissait de ce que les Québécois appellent un “rorqual commun”, la baleine la plus courante dans les eaux du Saint-Laurent. Mais quelle beauté c’était ! On n’oubliera jamais ce moment unique, la vue de notre 1ère baleine, si proche qu’on aurait pu sentir son souffle. N’oubliez pas d’ouvrir l’oeil si vous passez par ici !
Notre chemin nous menait jusqu’aux Escoumins, où on devait prendre un second traversier (pas gratuit celui-ci) en direction de la Gaspésie, petite péninsule de l’autre côté du Saint-Laurent. Et il se trouve que le quai où on attendait le bateau était un super spot d’observation des baleines ! On en a vu au moins 5 passer au milieu du fleuve en une heure d’attente. Même si la distance qui nous séparait d’elles était bien plus grande que la première fois, on avait toujours ce petit frisson d’excitation à chaque fois qu’on voyait une nageoire percer l’eau à l’horizon !
Vous aimez les animaux sauvages et les couchers de soleil en pleine nature ? Le parc du Bic est fait pour vous !
Après la traversée du Saint-Laurent jusqu’aux Trois-Pistoles, environ une heure de route vous séparent encore du parc. Ca a été un de nos préférés au Québec, où on ne s’attend pas forcément à trouver des parcs de ce type… On se croirait en bord de mer, tellement le fleuve Saint Laurent est large à ce niveau. C’est ici qu’on a vu nos plus beaux couchers de soleil (sur la baie du Ha ! Ha ! par exemple, un nom sympathique) et aussi nos plus gros moustiques… Prévoyez les capuches et le répulsif !
A l’aube et au crépuscule, les animaux sont partout : renards qui se prélassent sous les derniers rayons du soleil, biches et leurs petits qui sortent manger au réveil… Et si vous êtes chanceux, orignal sauvage dans les bois ! Attention à bien garder vos distances avec les animaux même s’ils ne sont pas très effrayés par la présence des hommes.
Vous pouvez aussi à toute heure observer les otaries et les phoques qui se prélassent sur les rochers.
De nombreux chemins vous permettent de traverser la presqu’île du parc en coupant à travers bois. Le sentier “La Pinède” vous permet d’avoir un magnifique point de vue sur la baie depuis le haut d’une colline. Sinon, plusieurs chemins longent la côte pour profiter de la vue sur le fleuve et de cet environnement atypique : le “Chemin du Nord”, ou même le “Grand tour” vous font passer par les plus belles anses (mais renseignez-vous bien sur les marées avant de vous lancer sur celui-ci, qui n’est pas accessible tout le temps).
Il est possible de dormir dans le parc – la meilleure solution pour observer les animaux – en réservant un emplacement vide ou une tente aménagée “Prêt-à-camper” au camping Rioux (on a choisi la deuxième option). Un petit chauffage d’appoint est disponible à l’intérieur pour les nuits fraîches (il faisait 5 degrés quand on est arrivés vers 20h) et une gazinière à l’extérieur pour se faire à manger.
Assurez-vous d’avoir contacté la réception avant votre arrivée si vous prévoyez d’y être tard pour ne pas vous faire piéger comme nous, sans carte ni code pour le cadenas de la tente aménagée… On a dû appeler le service d’urgence de notre agence qui avait oublié de prévoir cette éventualité.
Sinon, la ville la plus proche est Rimouski, dans laquelle vous trouverez aussi des logements, ainsi que des restaurants et supermarchés !
Sur les conseils d’un ami qui y a vécu deux ans, on vous recommande le restaurant Les Affamés de Rimouski. En ce qui nous concerne, on était en manque de gros plats de pâtes à la française et on s’est dirigé vers la Maison du spaghetti.
Le parc suivant est à 2h30 de route vers l’Est et reste une de nos plus belles expériences, beaucoup plus typique du Canada. Des hectares de forêt à traverser, des monts à explorer et le clou du spectacle : des caribous à observer !
Le parc de la Gaspésie est un des rares endroits du “Sud” du Québec où vous pouvez observer ces animaux sauvages dans leur milieu naturel, uniquement dans une zone bien spécifique du parc : le Mont Jacques Cartier.
C’est la raison principale pour laquelle on y est allé et même si les conditions n’étaient pas optimales pour nous (vent et brume étaient au rendez-vous), c’était une super expérience.
Informations pratiques pour la randonnée du Mont Jacques Cartier :
Mais le parc n’abrite pas que des caribous, et propose plein de chemins de randonnée pour tous les niveaux !
Un des plus accessibles est par exemple celui de la chute Saint-Anne, qui vous permet de surplomber une belle cascade au milieu de la forêt en à peine 30 minutes. Vous pouvez le compléter en allant jusqu’au belvédère de la Lucarne un peu plus loin.
Si vous aimez les cascades mais que vous cherchez un sentier un peu plus long tout en restant accessible, la Chute du Diable vous amènera à un point de vue sympathique en 7km (environ 3h aller-retour).
Vous pouvez aussi vous rendre au lac aux Américains grâce à un sentier d’un peu moins de 3km aller-retour plutôt plat. Il vous emmène jusqu’à un grand cirque glaciaire.
Pour une belle vue panoramique depuis un sommet dénudé, vous pouvez monter au sommet des nombreux monts du parc : le mont Ernest Laforce est une boucle d’environ 2h avec un dénivelé de 150m. Si vous cherchez quelque chose de plus difficile, le fameux Mont Albert vous propose un sacré dénivelé de 850m. Et si ce défi ne vous suffit pas, vous pouvez même faire le grand tour du Mont Albert : presque 18km en 6 à 8h de marche. Accédez au tableau des sentiers sur cette page (rubrique Randonnée pédestre).
En ce qui nous concerne, on logeait dans un des chalets faisant partie du gîte du Mont Albert, au cœur du parc. Un emplacement vraiment privilégié et une tranquillité bienvenue, en bord de rivière ! Mais ça représente un petit budget. Des logements moins chers sont disponibles à Saint-Anne des Monts, une ville au bord du Saint-Laurent à 1h en voiture de l’entrée du parc.
Après 3 jours perdus dans la forêt, on s’est tranquillement dirigés vers le prochain parc situé tout au bout de la péninsule de Gaspésie, mais y arrivant : surprise ! Les policiers étaient stationnés devant l’entrée et nous ont informés que le parc du Forillon était fermé en prévision de l’ouragan Fiona en approche, à cause des vents violents et des risques de chutes d’arbres.
Pour éviter de gâcher la journée, malgré le temps qui commençait à se gâter, on a décidé d’aller se balader à Percé. C’est un village québécois en bord de mer, dont la particularité est qu’il abrite un immense rocher percé au centre qui s’est détaché d’une falaise et qui trône au milieu de l’eau, devant le village. C’est d’ailleurs de là que l’endroit tient son nom. On s’est baladé dans les rues et on a profité du point de vue sur les falaises, puis on est retourné en direction de Gaspé, proche du parc Forillon, où on avait réservé une nuit. On s’est promis de revenir à Percé plus tard pour faire une croisière vers l’île Bonaventure !
On ne prendra pas la peine de vous donner le nom de l’endroit où on a logé à Gaspé, car on s’est rarement retrouvé face à des gens aussi peu avenants et une maison aussi délabrée. Quand on s’est réveillé le matin et qu’on a mis le nez dans le couloir, des bassines et des serviettes étaient posées au sol car le toit fuyait de partout. L’ouragan a frappé pendant la nuit et n’allait pas se calmer avant la fin d’après-midi, mais on s’est fait mettre dehors à 11h du matin quand même, après un petit-déjeuner décongelé à la va-vite.
On s’est donc retrouvé bloqués dehors. En attendant que le gros de l’orage et du vent passe, on a trouvé un magasin encore ouvert qui vendait des sandwichs qu’on a mangé dans la voiture (tous les restaurants étaient fermés à cause de la tempête). Puis on s’est rendu au musée de la Gaspésie. A l’origine, soyons honnêtes, on n’est pas très musées… Mais on a trouvé celui-ci hyper cool et interactif ! Il nous en a beaucoup appris sur l’histoire de la Gaspésie de manière plutôt ludique. Ce n’est pas un must-do, mais si vous avez envie de passer une journée tranquille ou que comme nous, vous n’avez pas envie d’aller marcher sous la pluie, c’est une bonne idée !
Côté restaurant, on a quand même eu un coup de coeur à Gaspé, auquel on est retourné ensuite : le Brise-Bise. Une ambiance à la cool et des plats simples mais savoureux.
On a finalement mis le cap sur un nouveau logement à Percé, malgré les rafales en bord de mer pas rassurantes du tout ! On ne faisait pas les fiers quand on est arrivé en haut de la falaise sur laquelle étaient perchés nos petits bungalows. Je peux vous dire que même avec le frein à main serré à fond, la voiture tanguait dans tous les sens…
Bien sûr, on nous a annoncé à l’arrivée que la tempête avait causé une coupure d’électricité générale dans la ville et que le courant ne serait rétabli que dans la soirée. On s’est donc retrouvé sans chauffage dans notre joli chalet, sous 2 couettes car il faisait 7°c, et on ne pouvait même pas chauffer de l’eau pour manger les pauvres nouilles instantanées qu’on avait acheté le matin. Sur le coup, on ne rigolait pas beaucoup (la faim que voulez-vous) mais aujourd’hui, ça fait partie des anecdotes drôles qu’on raconte au coin du feu !
Finalement, l’électricité est revenue aux alentours de 3h du matin, et on en a profité pour rester debout et regarder le lever du soleil. Et il faut dire que notre logement avait une vue de dingue sur le rocher percé, en plus d’être très cosy avec une petite cheminée. Si ça vous intéresse, le nom de l’endroit est Au Pic de l’Aurore. On y est resté 2 nuits et on a adoré l’ambiance (même avec l’ouragan pour compagnie).
Le lendemain, le vent s’était enfin calmé. Nous voilà libres d’aller découvrir l’île Bonaventure (excursion à réserver en amont – elle avait été reportée dans notre cas).
Plusieurs agences vous proposeront cette excursion d’1h15 en bateau, qui vous permet de faire le tour du Rocher Percé et de l’île Bonaventure avec un guide qui fournit des informations en français et en anglais. On ne vous spoile pas tout, mais il vous dira toutes les légendes qui circulent sur ce rocher et ses différentes formes puis vous donnera des détails sur l’île Bonaventure, dont la particularité est qu’elle abrite la plus grande colonie de fous de bassan au monde ! Cet oiseau de mer, excellent plongeur, niche sur les falaises de l’île. Ils sont plus de 100.000 à y habiter, et on peut les observer chasser et plonger depuis le bateau.
Si vous le souhaitez, en plus de la croisière, vous pouvez débarquer sur l’île pour parcourir ses sentiers et aller à la rencontre des fous de bassans. On n’a malheureusement pas pu tester car l’accès était interdit suite aux dommages causés par la tempête. Pour information, la croisière n’inclut pas le prix d’entrée au parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé de 9.55$ canadiens. Et le bateau ne vous attendra pas : il faudra réserver votre retour avant et attendre le prochain bateau.
On s’est ensuite octroyé un après-midi à flâner en bord de mer et à chercher un hôtel pour retourner vers le parc Forillon, qu’on voulait absolument visiter avant de partir !
De retour au parc, cette fois la voie était libre, bien qu’on nous ait indiqué que des débris pouvaient encore se trouver sur des sentiers et que certains pourraient donc être fermés aux touristes. Heureusement, on a dû enjamber quelques arbres mais on a pu aller au bout de tous les sentiers qu’on a parcouru !
On a commencé notre découverte du parc avec une activité unique. On ne pouvait pas passer à côté de cette activité phare du Québec : la croisière d’observation des baleines ! On a quand même esquivé les spots les plus connus (Baie Sainte-Catherine et Tadoussac) pour être un peu plus tranquilles, en décidant de faire cette croisière depuis le Parc Forillon, dans la baie de Gaspé. Je ne sais pas si c’était l’effet d’après-tempête mais malheureusement, on n’a pas vu une seule baleine pendant cette croisière ! Les animaux ne sont bien sûr pas nourris et s’observent dans leur milieu naturel donc c’est vous et votre chance. On en a pas eu cette fois-ci, mais heureusement on avait pu en observer une par hasard quelques jours plus tôt ! On a quand même vu quelques marsouins et de nombreux phoques, toujours joueurs.
Pour se remettre de notre déception, on a décidé de partir en randonnée dans le parc, avec deux objectifs à compléter en deux jours : voir un orignal sauvage et aller jusqu’au bout du monde… ou en tout cas, au bout de la Gaspésie.
La randonnée qu’on a faite le premier après-midi commence par le sentier « les Graves » qui longe la baie de Gaspé jusqu’à Cap-Gaspé, le bout d’une falaise sur laquelle est perchée un phare. D’ici, vous pouvez descendre le long du petit chemin du bout du monde, jusqu’à une plateforme en bois qui vous donnera une vue imprenable sur la mer à perte de vue. Il s’agit du point le plus à l’Est de la Gaspésie ! La randonnée totale dure 2 à 3h à pied (8km aller/retour) et peut aussi se faire à vélo.
Le lendemain matin, on a décidé de faire une randonnée plutôt facile mais assez unique en son genre : <b>la Taïga</b>. Elle vous permet de parcourir un large trottoir en bois monté sur pilotis au milieu d’un marais dans lequel de nombreux oiseaux nichent. C’est un petit aller-retour d’environ 3km.
Mais ce n’est pas au milieu des marais qu’on risquait de croiser un caribou ! On est donc repartis sur des chemins qui traversent le parc en nous faisant passer par la forêt : la Vallée et le Portage. On a fait une partie de ces chemins de randonnée au milieu de l’après-midi et on n’a malheureusement pas croisé beaucoup d’animaux sauvages, car ceux-ci sortent surtout en fin d’après-midi et aux aurores.
On a donc rejoint la voiture pour retourner à notre logement et c’est là qu’on a eu droit à 2 de nos plus belles surprises ! D’abord, on a vu une voiture arrêtée sur le bas-côté de la route et on s’est douté qu’elle n’était pas arrêtée pour rien. On a donc ralentit un peu pour constater qu’un énorme orignal se tenait là, à quelques mètres de la barrière, en train de manger tranquillement dans les broussailles. Il avait d’immenses bois et semblait être plus haut que notre voiture ! On est resté à l’observer cinq minutes avant qu’il ne s’enfonce à nouveau dans le bois, mais on n’en croyait pas notre chance. Alors un conseil, si vous vous rendez au Parc Forillon (ou que vous en revenez), ouvrez l’œil ! Même depuis la route, on peut voir de sacrés spécimens. Et c’est justement sur la même route, alors qu’on descendait vers Gaspé, qu’on a eu droit à un de nos plus beaux couchers de soleil. On a pu s’arrêter pour en profiter avec un point de vue incroyable. Partir juste avant que le soleil se couche aura été notre meilleure idée !
C’est sur cette belle soirée qu’on a passé notre dernière nuit en Gaspésie. Il est temps de se remettre en route vers la ville de Québec !
Il faut compter quelques 8h de route depuis Percé pour arriver jusqu’à Québec. On a avalé ces kilomètres en une journée, en traversant les routes du Canada, au milieu des magnifiques forêts. Les couleurs de l’automne commençaient clairement à apparaître, avec ces teintes rouges vifs spécifiques des érables canadiens !
On a ensuite consacré une journée entière à l’exploration de la vieille ville de Québec. Une très jolie ville, plus historique que Montréal et qui abrite le très connu château de Frontenac, monument le plus photographié au monde !
Voilà une liste non exhaustive de choses à faire absolument si vous venez en visite à Québec :
Vous ne pouvez pas passer par Québec sans aller voir les immenses chutes Montmorency, qui sont juste à côté ! Accessible été comme hiver, le parc offre une vue spectaculaire d’en bas comme d’en haut. Un pont surplombe la chute qui permet de profiter du panorama et de se rendre compte de leur puissance. Depuis le haut de la cascade, il est possible d’emprunter un très long escalier panoramique qui descend à flanc de falaise pour aller la voir de plus près, en étant presque aux pieds de la cascade. Attention, selon les saisons et le débit de la cascade, le promontoire en bas est parfois fermé aux touristes : c’était le cas quand on y est allé fin septembre.
Depuis le parc vous pouvez aussi accéder au Manoir Montmorency. Le billet d’entrée inclut l’accès aux différents sentiers du parc et à la promenade aménagée en bas de la chute. Avec un supplément, vous avez aussi la possibilité de faire une via ferrata qui monte le long de la cascade !
On a fini notre séjour par une activité typique du Canada et en même temps complètement réservée aux touristes : la visite d’une “cabane à sucre”, le lieu de production du fameux sirop d’érable, avec un repas inclus.
C’était le dernier jour de notre roadtrip et notre avion était le soir, on avait donc le temps de profiter d’une dernière étape avant le départ. On s’est dirigés vers la cabane à sucre de Dany, à côté de la ville de Trois-Rivières.
Au programme : une visite d’une véritable petite cabane en bois avec matériel et panneaux explicatifs, un tour dans l’érablière voisine aux arbres rouge vifs, puis un repas convivial avec d’autres touristes dans une immense cantine, au rythme des dégustations des différents types de sirop d’érable. Avis aux amateurs !
Après le repas, on a fini notre journée dans le centre de Trois-Rivières, qui pour être honnête ne nous a pas transcendés. Mais ça nous a permis de voir une dernière fois le fleuve Saint-Laurent et les nombreux écureuils des parcs avant de repartir !
Il faut savoir que ce voyage est probablement celui qui nous a coûté le plus cher, notamment parce qu’on est passé par une agence de voyage, ce qu’on ne referait pas aujourd’hui. On avait pris cette décision car on avait un peu prévu ce roadtrip en dernière minute et en regardant le prix des locations de voiture, on a pris peur ; or en passant par cette agence le prix de la location était vraiment moindre.
Par contre, il faut savoir que même sans passer par une agence, le Canada et les Etats-Unis sont des destinations vraiment chères. Si vous les faites en roadtrip (ce qui reste le plus pratique pour se rendre dans la majorité des endroits), on vous recommande de prendre un van pour économiser au moins sur les logements et pouvoir cuisiner par vous-même.
Pour ce voyage, on était en voiture et on a aussi décidé de profiter d’un peu de confort. On a donc sélectionné des logements assez chers par rapport à nos habitudes de backpackers. C’était notre seul voyage de l’année et ça faisait depuis le début du covid qu’on n’était pas sorti de France, donc on voulait se faire plaisir !
Voilà les chiffres pour deux personnes :
Attention : au Québec, les pourboires sont obligatoires au restaurant, entre 10 et 20% de la note selon votre appréciation.
Période : Bien sûr, si c’était à refaire, on essayerait d’éviter les ouragans… Mais il paraît que ça ne se prévoit pas ! En tout cas, on organiserait certainement notre voyage en octobre plutôt qu’en septembre, pour profiter des magnifiques couleurs de l’automne au Canada, qu’on a surtout eu sur les derniers jours de notre séjour.
Agence de voyage : avoir fait appel à une agence pour ce trip est aussi un regret pour plusieurs points. D’abord, ça représente un gros coût. Ensuite, on aurait préféré réserver nous-mêmes les activités, ça aurait évité des mauvaises surprises. Et puis on pensait payer pour la tranquillité, mais plusieurs choses avaient finalement été assez mal calées. Enfin, l’ouragan a décalé tous nos plans et on a fini par annuler quasiment toutes les réservations qu’avaient faite l’agence sur la fin du trip pour réserver nous-mêmes nos activités et logements. Finalement, réserver via une agence ne laisse que peu de place à l’improvisation même si ils ont été relativement flexibles.
Activités : on aurait catégoriquement évité les pourvoiries pour l’observation des animaux.
Itinéraire : la tempête a décalé ce qu’on avait prévu mais sans ça, on aurait gardé un itinéraire plus pratique sur la fin en faisant d’abord le Parc Forillon, puis Percé, puis on aurait prévu une étape sur la route entre Percé et Québec pour couper les 8h de route en deux et s’arrêter au Sud de la Gaspésie.
Pour le reste, on est assez contents de l’itinéraire, même si on aurait aimé avoir le temps de voir le Saguenay et le lac Saint-Jean ou encore le parc du Mont Tremblant. Mais on a pu faire un mélange de villes iconiques et de parcs naturels et aller à la rencontre des animaux endémiques, notre passion à tous les deux. On est un peu déçus d’ailleurs de n’avoir pas eu de vrai matos photo pour garder un meilleur souvenir des moments incroyables dans la brume avec les caribous, ou face à un orignal au coucher du soleil.
Conclusion : Finalement, on a visité une partie du Québec qui nous a semblé vraiment différente de l’image qu’on avait du Canada, plutôt maritime que montagneuse. On a quand même retrouvé les immenses forêts qu’on avait hâte de parcourir, notamment en Mauricie ou au Parc de la Gaspésie, qui est certainement un de nos meilleurs souvenirs du roadtrip.
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